[Avant-propos
Ces 4 "pages" de notes, laissées supposément à la postérité. J'ai du mal à les publier de mon vivant, jamais en les écrivant je ne songeais être en mesure, au moment de leur lecture d''en répondre
Attention c'est long]
L'esprit s'adapte, faconne. Continuellement, il modifie la perception. Pour que tout s'integre, que ce qui est un jour impossible devienne acceptable, il fait tout ce qu'il faut pour ans avoir l'air de reculer - car il ne recule devant rien - que soient admissibles et durables, viables les imbrications, et qu'il survive, plutot que de sombrer. |
Je reprendrai quelq notes que je veux laissees ici. Il y a de bonnes choses. On dirait qu'elles attendaient ce moment precis. Je n'avais pourtant jamais eu d'idees morbides ni ete suicidaire, ni seulement depressif, depuis si, une menace de me tuer pour une crise de coeur, proferee a 21 ans. Ca avait passe. Je ne m'etais meme pas dit Ca aura futur.
Champ d'exploration des dortoirs residuels MAI a JUILLET, mois sans onieres Nous versions aux pourpres poulpes d'un lyrism palpable ~
Un brouillard dans les yeux Le circuit des allumettes. Bride d'attelage embarquée diligence de cette barq Un cycle qui se reprend le pas dans les mailles d'un tissu si dense que foncant veloce vers l'infini du dedans il devient meme profond. Un cycle qui se tourne les dedans et en epouse les formes, qui poussent vers l'interieur comm un tourbillon. C'est un cyclone, un cyclope qui en a l'air pris, devenu borgne a trop lorgner. dont se fait l'armateur Un voilier pour naviguer, une bougie qui regarde la terre mouillee devenir eau & air en passant dedans,~ et en devenant telle,
Des quantites licites de ces chimies portees, elaborees pour faire ces phenomenes fermement fermentes former des fermes a froments, ces maisons quasi fromageres de l'absorption aqueuse au non miscible par succion, par capillarite. Un phenomene d'adhesions de cheveux en melee, au galop, sauvages et encor a apprivoiser, a de farouches envolees, decolees des structures. Entonnoirs, oui entonnoirs. La premiere fois vous n'obtiendrez qu'une vague trame, ponctuee de quelq elements marques, plvs ou moins coordonnees a quelq flocons pres, puis la seconde a lire les mots bus a la bouche de l'interlocuteur novice, cette idee surgie de plvs en plvs fluide de l'echange verbal que l'etat limpide et lipidiq, gras ou tout ce qui est percu alors est apres-coup un schema si bien organise qu'on aurait pu, c'est con ce qu'on se dit quand ca l'ete, l'ecrire soi-meme, le dire en ses lieux etangs. Il restait !~ c'est ressemblant c'est fou !~ exactement ce je ne sais quoi dont je me fous eperdument. 5.Musicalite des expressions sensorielles Il n'y a que cette irrationnalite concrete issue de l'image de l'esprit qui fasse ca, que la performance de cette exploit, la croyance supreme qui produise pareils phenomenes dans les chamboulements des chambres a chemins pris a rebrousse poil dans les allees de l'heure sobre, les chambardements, les grands boulversements. Quand tout est si fort, si puissant que le corps du text tremble de l'interieur, et que tout s'agite dedans qui l'enveloppe, lvi donne une epaisseur, une couche pour le mettre dans les draps, l'envelopper donc dis-je et jusqu'a ce qu'il explose, comprime ce qu'il veut extraire qui vaille de jaillir, et tout alrs, immensement est une dose d'adreline submergente, une vague monumentale, et nos corps alors crient en s'entraille-phoretiq tresaillissant silencieusement licencieusement silice ou volcan en visant se fusionnant a intergalement s'echanger. Comm transfert, translations, d'essence, d'indecence, des ~ sens. Transfert de matiere en energie, echange entre les spheres qui se couplent en s'interengrengeant une seconde de roles definis, mais jamais fermement fixes.
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Il y a definitivement oui !~ quelq chose d'anisotrope dans l'emprise de pot de cet empire pourri. Campagne francaise, un jour d'hiver. Passe le ruisseau qui traverse de part en part le bourg du village entre les espaces publivcs et les demeures familiales, une clairiere domicile conjugal d'un faible corps blanc penetre sur l'etendue s'epaississant d'un bosquet de trente arbres emmitouffle sous les neiges et s'eteint au mur de vieilles pierres d'un petit chateau abandon. Lisiere d'une fresq minuscule dans le recoin d'un cil de la pierre, au detour de ses heures nichees creuses, sommaires et merde quoi ~ nocturnes qui s'absentent silencieusement en glissant d'orbes en barbes d'appoint, absorbee d'ecstase dans le seul seuil de l'instant annonce fuyant, et qui en effet file dans les lezardes. Un bassin rempli de glace, c'est celvi d'Elsa. Il y a des gouttes glacees de l'eau qui en a deborde. Bord d'Asies pacifiq, un jour de printemps. Frontieres des eaux, un ruisseau colore par les deux etendues immenses qui le rejoignent dans l'etroit du dedans. A la corde des turquoises qui font bondir les marais engloutis et les sement sur le rivage comm des brindilles rendues friables. La mollesse evanouie qui semble tomber d'un lustre de voyages assouplissant les embarcations a son arrivee, departissent les oreoles frisees des eaux de faibles profondeurs en deux jardins ornes de bouquets de couleurs vaporeuses, propres & divisant le monde haut du bas en deux teintes a cet endroit precis. Un bassin rempli de couleurs, c'est le sien. Il y a toujours une armoire dans le jardin. Ce n'est pas qu'une triste et decevante metaphore, non, il y a vraiment, toujours une armoire dans le jardin. Aimance constellative, au moment paroxsismiq de l'amour. Translations horizontales Le bureaucrate trouve les lieux sombres, ou mieux : clos. Carrément le quartier : panne générale comme une ville, une lune de la Défense, dont l'effet s'accentue dans l'automatism des portes closes ainsiq ue la profondeur de la nuit. À perte de vue, aucune.
Pierre MABILLE ~ L'oeil du peintre in Minotaure n°12-13, mai 1938 La soirée du 27 août 1938 s'annonçait fort banale. La chaleur orageuse du jour continuait de peser accablante au fonddes rues étroites du quartier Saint-Germain- des-Prés. C'était là que suivant l'usage quotidien, plusieurs de nos amis se trouvaient rassemblés pour l'apéritif. Le dîner fut pris en commun, puis on monta terminer la soirée dans l'atelier de D... Malgré les essais de danse au son du phonographe,le temps s'étira assez morne. Vers minuit, alors qu'on se séparait, l'incident se produisit.
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Poesie slide, bleu solide. Retrouver le rayon d'un soleil en partant de sa seule clarete automonale D'apres la circonference du ciel, charme plastiq qui met en oeuvre une serie de qualites requises et cherchees dans l'autonome metro-bonhomm automnal, long et durcissant, se rigidifiant de seconde en heures ~ |
Une lecture de Cesaire UN astre dore sifflant les strates d'aurore / Rose violace et surbrillance orangee / LE grain chaud de la toile de bronze qui sue sa peau brulante et le souffle irregulier / un ruban de rosee noue comm un drap entre les jambes lorsq 'en me levant c'etait le jour / SES pas marquant le sol, emu mouilles jusq' a la piscine sous-marine ou les marches de la ville prolongent les empreintes / Des bruits sourds, incertains, echos de tres lointains gens d'ici, leur vie d'avant proche anterieur. /emanant d'une source a la surface d'encens, une fontaine au milieu de bassin. / AMALGRAMME de metaux fondus de fibules encor partiellement distinctes et qui figuraient des personnages Dubuffet en totem. / Toutes les tours du circuit de l'Ampoule une a une traversees comm un corps au sommet. Dix rires environ, les siens tous superposes pausant devant un peintre face a la porte de la salle de bain. / Me tournant le dos, nu il avait cette longue parade de tatouages, de l'epaule droite aux reins, et qui figuraient un papillon qui prenant son envol le faisait decoller. / Devant moi alors allumee, paume elle cause l'extinction du ciel, et son petit corps en l'air, phosporescent se met a briller. / Mal aux yeux, paupieres seches, engelures aux doigts et bientot levres gercees, un Jersey sur le dos et une fumee epaisse, celle d'apres les supernova, qui suit emise grise eclairee de neons bleus et rouges la partie centrale d'une exposition de garage assourdissante
CONVERGENCES Suivant des glissements de terrains, et la tete dans le sommet sommeil d'un soleil conjugal |
Une espece de parabole a la surface du monde qui nous appaert en reve ~ |
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Bribes éparses en forme de texts qui veulent faire, tantôt allégoriquement tantôt à la manière d'une mélodie qui donne le ton de son sens, l'apanage des trames aux drames qui enrouent la 'voie' parlée ~ Des Homms-soleil, des créateurs | |||||
Si l'homm est immense et son esprit sans limite Je sais seulement qu’il a dans le langage le pouvoir d’une grande révolution
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Qui a donné son nom au Syndrôme : un choc émotionnel intense. Profusion d'art, est-ce
Paroles pour un carré Une sorte de square. J'ai imaginé, peu à peu, quatre groupes, au sens sculptural, quatre groupements solidaires, chacun dans un angle de cet espace à ciel ouvert, chacun à la manière d'une chorégaphie Pina Bausch chantant, peignant, mimant, brassant ou dansant, des émotions trouvées dans la densité du mot.
Un pas en avant du groupe de l'accordéonniste, fait aussitôt reculer d'un pas deux autres groupes, tandis que le quatrième s'avance presq jusq 'à l'arbre. Un pas en avant encor vers ce groupe de l'arbre qui le touche, et tous les groupes l'encerlent, et prononcent leur text en simultané. Une cour carrée. Dans un épais décor de violacés clos, embué, d'une atmosphère compote comme il y eût un crachin de feuilles pressées d'automne, le tout dans une intense lumière humide et mélomane.
''Je suis couleur de rêves. _Couleur de rêves ? _Ma vie, couleuse d'or. _Et quel type de couleur êtes-vous ? D'acier, de béton ? _Toutes, et une seule. Je suis la lumière blanche du rêve, celle d'ou tout naît, et celle d'ou tout n'est pas encor,. _Je vous le dis tout net on m'a déjà le coup hein, promis monts et merveilles, et le pot-au-lait, feu, rose, un broc en veux-tu ?, en voila en plein jour un qui a basculé mon cauchemard dans l'éternel des limbes...Un instant de plaisir et une vie à m'en remettre, les affabulateurs j'évite !~ _Laissez-moi émettre un truc à ce sujet (il fait rouler un son de doute dans sa gorge) _Vous n'en croyez rien ? J'ai toujours voulu m'enfuir. C'est ici que tout commence,, et d'ailleurs que je finis. Tout dépend d'ou l'on décele qu'on se place. _Posez tout ça là, voulez vous. (elle remplit une pleine brouette d'incertitudes, la brouette bascule.) _Une brouette à bascule, oui. C'est un manège enchanté. _Arrêtez votre cirq, on va ou là ? _Vous voulez que ça tourne ou vous préferez que ça avance ? _Il y a quelq jours je vous aurais répondu dans hésitation, mais maintenant je ne sais plus... _Alors allons plus loin. Laissez ceci ici, ce qui occupe cet espace, les derniers jous entiers, ce sont des choses à grands bras qui sont douées pour ne rien laisser passer. Séjour sur la grande bleue bien venue avant l'ordre donné de s'en départir.
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Petit con de pélican Des frasq cannoises aux fresq
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Pourquoi on ecrit, pourquoi les ARTS ? _Cette laideur omnisciente est ennuyeuse. L'immobilism de sa progression insidueuse a l'esprit, la conscience qu'on en prend fait face, elle obtrue les vues, barre les champs, ferme les vannes, elle bloque, elle entrave les acces a l'image de l'INNE ou le reve est puise a son inspiration. Epuise de ces aspirations. Cette laideur fait trainer les secondes, qui se retiennent d'entrainer l'amas qui s'y tient, elle rend tout infiniment plvs long, refusant d'ouvrir sa coque, rendant tout demesurement et interminablement concret, et incontournable, obligatoire, canalise, obligatoire et concretement oui, est capable de rendre fou. Les artist vivent et meurent miserables : pauvres, tristes, alcooliq parfois, Ils sont enclaves, a l'etroit, trop sensibles, cernes de laideur, ils veulent creer le beau, la magnificiance, parce que dans l'etat dans lequel ils ont trouve les choses, cette laideur est partout, et elle est paralysante, effrayante, ca leur convient pas. |
Dans une toute autre realite, il aurait pu creer un paradis. Que ce ne soit que le cours de l'histoire, son vecu en tant que fruit du hasard et consequence fortuite qui l'ait amene a ca, conduit la, je n'y crois pas. C'est une condition en soi. Un pouvoir supreme qui lvi inflige cette laideur. Je trouverai ce - qui fait vraiment penser a ce - que je vois en reve. Je le trouverai beau, et je le trouverai sain, je le trouverai mieux, et meme bien. Moi j'ai atteint la limite admissible, j'ai franchi ce seuil au-dela duquel les deformations de l;'esprit ne sont plus acceptees, font barage, obtruent et ferment les sens. Je me suis resigne, j'ai abandonne trop de choses, laissees disparaitre trop de ces idees qui me faisaient grandir, et me poussaient dans le bon sens. Trop et c'est pour ca que je perds la raison maintenant. Si j'attendais plvs, je serais tres vite vieux, et impotent, atteint d'une demence precoce qui n'aurait rien d'heriditaire, un trauma comm on dit en psychologie, mais sans choc brutal, par force de temps, insidieusement penetrant, l'esprit qui modele, opere ses chambardements de fond, redefinit les seuils, reoriente constamment les sens, la perception deviee, l'oubli des formes : le souvenir flou, les precisions meme, des details, faussees, sujetes a distortion, emportees dans le neant glacant de la confrontation entre ce qui est et ce qui a ete. Ce qui devrait etre, et ce qui ne devrait. C'est irreversible. Un tantinet, ce ralenti qui accelere dans mes veines les sensations frustrantes d'immobilism, et d'immuable, la constante d'un tout qui est trop lourd pour se laisser agiter aux plaisirs du vent, et secouer par l'immensite des forces.. On peut oublier tout ca, et s'entourer des seuls plaisirs du monde, Atteindre cet etat non pas assassin mais assaini du monde qui permette que l'esprit se repaisse de l'environnement enfin paradisiaq auquel il aspire, ce ne peut pas etre une question aussi stupide, si derisoirement reglee sur les lois de la survie mentales indicees aux montres subjectives de la comptabilite. L'Atteindre, c'est Ailleurs. <VOILA> mes croyances, mes espoirs, mes attentes. |